Vous aurez peut-être noté le titrage optimiste de cette série d’article : une numérotation à quatre chiffres ! En dehors de cela, voici une partie de ma production hebdomadaire. Une partie, car, comme je l’ai écrit précédemment, je ne mets pas (ou j’évite de mettre) ce qui correspond aux exercices proposés par Renata. Voici ce que j’ai retenu… Quelques exemples des diverses façons que j’ai, de m’entrainer…
La pratique des hachures dans un dessin au stylo-bille

J’ai réalisé ce dessin sur un carnet au format A5. Lequel, je le rappelle mesure environ 15 cm x 21 cm.
J’ai utilisé un stylo-bille, car c’est un outil que j’aime ! Et le bleu en particulier…
J’ai réalisé ce dessin à partir d’une reproduction d’un beau bronze de François Bouché.
Je n’ai pas ombré le socle. Ni valorisé de quelque manière que ce soit le socle. Car je sentais qu’il pouvais distraire l’attention. Et je voulais mettre l’accent sur la sculpture même, pleine de courbes et de rondeurs…
J’ai rendu les ombres et les lumières par des hachures et des lignes « équidistantes » croisées. Et j’ai beaucoup courbé mes coups de stylo-bille. Afin de bien montrer, pour les personnes qui souhaitent comprendre, j’ai mis, ci-après, un fort agrandissement d’une partie des hachures…
Un fort grossissement des hachures d’un dessin au stylo-bille

Depuis mon adolescence, j’utilise le stylo-bille. Au collège, l’un de mes professeurs de dessin1, M. Bussy-Mériel, me faisait dessiner avec divers outils, dont le stylo-bille, et aussi les « deux crayons » : la pierre noire et la craie blanche2…
Plus tard, en ayant acheté un cours de dessin par correspondance, j’ai vu, dans les « cahiers » qui étaient livrés, les dessins en noir et blanc d’un artiste (et professeur ?) : Jacques Schultz-Dal. Des dessins au crayon, et des dessins à la plume. Et un dessin à la plume, de lui, m’a fasciné. Il pratiquait, dans ce dessin, un certain type de hachures croisées courbes ! Cela m’a énormément influencé dans ma façon de tracer des hachures, afin de créer des ombres et des modelés.
Outre le fait de courber mes traits, je joue aussi sur la pression des traits. Je peux alléger ma main, et donc ma touche, ou au contraire appuyer plus ou moins fortement le trait. Dans un cas le trait est fin & « clair ». Dans l’autre cas, le trait est plus épais et plus « sombre », comme vous pouvez le voir sur l’agrandissement, selon les endroits.
Croquis d’observation, d’imagination et de mémoire face à un documentaire

Je regarde souvent la télévision. Et ceci depuis l’âge de 11 ans. Face à l’écran, j’ai pris l’habitude de « m’occuper les mains ». Parfois en manipulant des cartes à jouer ou des pièces de monnaie (cf. la prestidigitation que je pratique depuis l’âge de 16 ans3. Et d’autres fois, je « m’occupe les mains » en dessinant ou en croquant devant la télévision4.
Ici, pendant la vision d’un documentaire, j’ai dessiné, sur un carnet A4, ce que je voyais. Et souvent ce dont je me souviens, car les images sont fugaces. Et ne reviennent pas. Quand c’est en direct ! Donc il s’agit plus de croquis que de dessins. Et plus de mémoire que d’observation directe seulement. Il va de soit que le dessin de mémoire, comme le dessin d’imagination implique de bien observer avant…
Quand c’est enregistré, ou qu’il s’agit de rediffusion (« Replay » en Franglais !), il m’arrive, parfois, de faire une pause de l’image, pendant 5 ou 10 minutes. Rarement plus !
Et quelquefois, je prends des notes, voire beaucoup de notes, comme ici. En général, des notes liées à ce que je « regardécoute »…
Dessiner sa main gauche… de la main droite quand on est gaucher… et vice-versa !

Certains auteurs, dont Joseph Gillain5, incitent leurs lecteurs à pratiquer le dessin de la main gauche (pour les droitiers) et vice-versa…
Ici, c’est le cas. Sur un carnet A5, j’ai dessiné ma main gauche, de la main droite. Et je suis gaucher.
Comme je l’ai écris sur la reproduction, je ne chauffe pas mon appartement. Donc je porte des mitaines pendant toute la période hivernale.
Conseils pour le « bon rendu » d’un scan
Quand je « scanne » des dessins sur un papier de faible grammage (70 à 90 g/m2, si je dessine simplement au recto de chaque page, je mets au dos de la page une feuille blanche. Cela évite les « fantômes » des pages suivantes.
Si je dessine au recto ET au verso de la page fine, je place une feuille noire au dos de la face à scanner, ce qui rend « invisible » le dessin de l’autre face…
J’ai oublié, pour ce « scan », de mettre une feuille blanche au dos du dessin… D’où ces « fantômes » de dessins sur la reproduction… J’ai donc profité de cet « incident » pour vous expliquer comment « bien scanner »… quand on n’est pas étourdi, comme je l’ai été !
Exercices divers pour dessin : d’imagination, de mémoire, en une seule ligne & de contour « pur »

Sur cette page en A4, j’ai pratiqué divers exercices :
- dessin d’imagination ;
- dessin de mémoire ;
- dessin d’une seule ligne, sans lever le stylo ;
- dessin de contour « pur ».
Dessin d’imagination
Pour les bustes en haut à droite… et deux têtes. Souvent, dans ce cas-là, les traits de construction sont très apparents. Littéralement, je construis, parfois de façon très « géométrique »…
Dessin de mémoire
Pour la tête tout en haut à gauche, et celle qui est un peu plus bas à sa droite. J’avais observé… Il n’y avait plus de modèle. Donc soit je ne dessine pas, soit je pratique le dessin de mémoire, comme ici…
Dessin en une seule ligne sans lever le stylo
C’est évidemment le cas de la tête du personnage qui téléphone, ainsi que de mon pouce droit, en dessous. Je l’ai d’ailleurs indiqué par les mots « En une seule ligne »… Ici, je combine l’observation (pour le pouce) ou la mémoire, pour la tête…
Dessin de contour « pur »
Je nomme « dessin de contour pur » un dessin qui correspond un peu à une silhouette, si je décidais de noircir « l’intérieur » de la forme tracée. Comme je ne mets pas de noir, je ne nomme pas cela une silhouette ! Mais plutôt « dessin de contour pur ».
C’est aussi ce qu’on nomme une « contre-forme » en typographie. Une forme qui peut être fermée. Ou presque. Dans la plupart des cas, il s’agit d’observer, en laissant « courir » le stylo (ou le crayon), sans gommer ! Et sans « entrer » à l’intérieur de la forme. Bien que cela puisse s’appliquer au dessin d’imagination…
Dessin d’observation d’une statuette d’Horus en résine

Je conseille de dessiner les objets divers dans une maison. Aussi bien dans la cuisine, que dans le salon, dans le débarras, etc. Que les objets soient petits (cuillères, bibelots, etc.) aussi bien que très grands (escabeau, canapé, etc.)
Pour en revenir à la statuette d’Horus, j’ai d’abord… regardé cet objet, bien sûr ! En cherchant les volumes simples qui le constituent, tels que : sphère, cube, pyramide, cône, ou autres volumes simples…
Ensuite j’ai tracé, relativement lentement, les grandes formes géométriques au crayon… Puis j’ai « encré » au stylo-bille…
Conseil & petite note culturelle…
Souvenez vous que tout est bon pour s’entraîner ! Dessinateur Japonais du XIXe siècle, Hokusaï6, le faisait tout le temps. Il suffit de voir sa « Manga« . Oui, je sais ! Ce n’était pas une BD. Pourtant cela s’en rapprochait. Et il est probablement le premier a avoir utilisé ce mot ! Au XIXe siècle ! Il a publié cette « Manga » en treize volumes ! Il y a de tout dedans. Des dessins de : poissons, cailloux, brin d’herbe (comme Dürer !), guerriers à l’entraînement, etc.
Il est aussi l’auteur des « 36 vues du mont Fuji« , dont « La grande vague« , estampe très connue ! Si vous vous demandez quel est le rapport avec le Mont Fuji (ou « Fuji Yama »), il est en arrière plan lointain !

Croquis rapide à partir d’une reproduction d’une publicité

Parfois, il peut être intéressant de copier des reproductions de photos (articles, publicités, photos de comédien(ne)s, etc. Voire de les interpréter ! Ici dans un carnet A5.
Ici, le but est d’abord de s’entrainer à la vitesse. Donc à l’analyse rapide. Puis à son interprétation, elle aussi ! Donc en moins de 3 minutes. Chronomètre à côté, avec sonnerie ! A notre époque tous les téléphones (je suppose) proposent une fonction de compte à rebours, genre : 3 minutes pour cuire un oeuf coque !
L’avantage de la sonnerie est qu’on n’a pas a se préoccuper du temps. On déclenche, et on se dépêche de croquer.
Et souvent, on peut même pré-programmer diverses durées : 3 mn, 5 mn, 10 mn, etc. Ce qui laisse beaucoup de possibilités.
Un certain nombre de sites proposent d’ailleurs des photos, les « modèles du pauvre » selon les termes professionnels, avec, pour certains d’entre-eux une fonction de chronomètre.
Croquis et dessins lors de réunions associatives

Enfin cette semaine-là, certains avaient peut-être piscine… Moi j’avais « Soirée mensuelle de réunion associative de magie ».
De ce fait, c’est un excellent moment pour « crobarder » les amis, les condisciples et autres magiciens amateurs et/ou professionnels.
D’autres possibilités s’offrent à nous, car en France, il y a un grand nombre d’associations.
L’avantage de ce type de réunion ?
C’est que tous les regards sont tournés vers la « scène » pour voir le magicien faire un tour, voire le conférencier expliquer ou (dé)montrer un tour… De ce fait, nous ne gênons personne… Ce qui n’est pas toujours le cas dans les transports en commun…
Il va de soit que c’est pareil pour un spectacle : concert, théâtre, cinéma, etc.
L’inconvénient de ce type de réunion ?
L’un des inconvénients peut, parfois, être la faible lumière, voire le (presque) noir. Je reviendrai, dans un prochain article, sur l’avantage de ne pas voir la feuille sur laquelle on dessine. Soit parce qu’on ne regarde pas. Soit parce qu’on dessine dans le noir ! C’est l’une des techniques que préconise Betty Edwards, dans son livre « Dessiner grâce au cerveau droit ».
Le second inconvénient est qu’on ne peut faire que des portraits de dos, de trois-quart dos, ou au mieux, de profil.
Cet article vous donne t-il envie de dessiner ? Si oui, le faites-vous ?
Richard Martens (;-{D}
Texte version 1.0
Notes
Comme d’habitude, voici le lien de l’article, au cas où il serait brisé dans le corps de l’article… Si c’est le cas, il vous suffit de faire un copier-coller du lien ci-dessous, et de le coller dans la barre de votre navigateur…
- Professeur de dessin : c’était le titre officiel des professeurs chargés de nous enseigner les principes et les techniques de dessin, de peinture et de perspective à l’école.
- Pierre noire et craie blanche : j’ai rédigé un article, il y a quelques temps, sur ce sujet. Je ne peux pas – hélas ! –, pour le moment, mettre le lien, pour cause de piratage et de leurs lamentables conséquences…
- Prestidigitation : www.magie-mentalisme-memoire.fr
- Dessin devant la télé : http://richard-martens-peintre-illustrateur.com/dessiner-la-tele-001/
- Joseph Gillain : auteur de bande dessinée. Il signait d’un pseudonyme : Jijé. Ce qui correspond, phonétiquement à ses initiales : « J » et « G ». C’est aussi le cas d’Hergé (Georges Rémi), le père de Tintin, ou Jidéhem (le « Jean de Maesmeker » des albums de Gaston Lagaffe), ami et collaborateur de Franquin. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jij%C3%A9
- Hokusaï, pour un article de Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hokusai
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